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Le iaai
Page réalisée par Anne-Laure Dotte. Doctorante à l’Université Lumière-Lyon2. Laboratoires Dynamique Du Langage (DDL, UMR 5596) & Langues et Civilisations à Tradition Orale (LACITO, UMR 7107), 2010.
Données sur la langue
Nom de la langue : iaai
Noms alternatifs : hwen iaai, on trouve aussi les orthographes iai, iaii, ïaaï, yai
Classification :
Famille austronésienne, sous-groupe des langues océaniennes.
Langue mélanésienne qui fait partie des 28 langues kanak parlées en Nouvelle-Calédonie, et constitue, avec le drehu (Lifou) et le nengone (Maré), un des sous-groupes (Iles Loyautés) au sein des langues de la Nouvelle-Calédonie.
Aire géographique :
Le iaai est la langue parlée à Ouvéa (Iaai), l’île la plus septentrionale de l’archipel des Iles Loyautés situé à l’est de la Grande-Terre de la Nouvelle-Calédonie. À Ouvéa on parle également français (langue officielle et dominante en Nouvelle-Calédonie), mais aussi fagauvea, une langue polynésienne issue d’une immigration datant du XVIIIe siècle en provenance de Wallis. Suite à cette installation, le fagauvea est parlé dans la région sud d’Ouvéa (Muli, Lekiny), alors que le centre reste la région du iaai et que le nord (Takeji, Heo) se caractérise par un bilinguisme iaai/fagauvea répandu.
De plus, il faut prendre en considération l’importance de l’urbanisation des habitants des Iles Loyautés vers la capitale, Nouméa, sur la Grande-Terre. Les gens de Iaai ne font pas exception, et on compte aujourd’hui une part non négligeable de locuteurs iaai à Nouméa ou éparpillés dans le reste de la Nouvelle-Calédonie (intermariages, déplacement pour des besoins de scolarisation, etc.)
Nombre de locuteurs :
Les données du recensement de 2004 (ISEE) donnaient 2.464 locuteurs du iaai (plus sûrement un millier à Nouméa et sa périphérie), ce qui en fait la sixième langue kanak la plus parlée en Nouvelle-Calédonie (après le drehu, le nengone, le paicî, l’ajië et le xârâcùù).
Statut de la langue :
Le iaai, tout comme les 28 autres langues kanak, ont été officiellement reconnues en 1998 comme étant « avec le français, des langues d’enseignement et de culture en Nouvelle-Calédonie » (Accord de Nouméa, 5 mai 1998). Cependant, la Nouvelle-Calédonie étant un territoire français, la langue française reste la seule langue officielle. Les langues kanak, dont le iaai, sont absentes des institutions, de l’administration et quasi-inexistantes dans les médias.
Les langues de Nouvelle-Calédonie étant très différentes les unes des autres (pas ou peu d’intercompréhension), c’est le français qui fait office de langue véhiculaire entre les locuteurs de langues vernaculaires.
Suite à l’Accord de Nouméa de 1998, l’Académie des Langues Kanak (http://www.alk.gouv.nc) a vu le jour en 2007 avec pour mission la promotion des 28 langues kanak, leur développement et la nomination d’un académicien pour chacune d’entre-elles.
Vitalité et Transmission :
À Ouvéa, la vitalité du iaai est assez satisfaisante. La langue est généralement transmise naturellement aux jeunes enfants et c’est la langue du quotidien et du domaine privé. En revanche, il existe un écart de maîtrise de la langue entre les plus vieux (réputés bons locuteurs) et les jeunes (semi-locuteurs ou locuteurs passifs), souvent coupés de leur famille et de leur milieu linguistique par le besoin de quitter l’île pour intégrer des lycées sur la Grande-Terre.
Situation diglossique nette : le français reste la langue de la réussite professionnelle pour beaucoup et l’abandon du iaai se fait à la faveur du français. C’est la langue du domaine public et la langue véhiculaire (notamment entre locuteurs iaai et fagauvea).
Peu de mise à jour spontanée du lexique face à de nouveaux besoins de dénomination (emprunts ou code-switching)
Selon les 9 critères de vitalité des langues de l’UNESCO, on peut dire que le iaai fait partie des langues en danger (niveau 2-3).
En revanche, le iaai, tout comme les autres langues kanak, reste un critère d’appartenance culturelle et un moyen de revendication identitaire fort.
Médias :
Inexistante dans les médias, mise à part quelques diffusions de contes et émissions sur les ondes de Radio Djiido, et parfois dans la revue Mwà Véé de l’Agence de Développement de la Culture Kanak (ADCK).
Littérature :
Langue à tradition orale, mais on compte quelques ouvrages récents publiés en iaai ou bilingue français/iaai :
Hombouy, Maléta (2005). L’enfant kaori. Wanakat kaori. ACDK ; Grain de sable : Nouméa.
Waheo, Taï (2007). Bedrila. DEPIL ; Grain de sable : Nouméa.
Waheo, Taï (2008). Oûguk, le petit coco vert. Oûguk, ame metu ke caa ûen. ADCK ; Grain de sable : Nouméa.
La Bible a été traduite en iaai et publiée en 1901 par J. Hadfield.
Tusi Kap (1901). British and Foreign Bible Society : Londres.
Enseignement :
Depuis 1992, des efforts sont fait afin d’introduire les langues vernaculaires kanak dans l’enseignement.
Depuis 2006, le programme officiel du Gouvernement de la Nouvelle-Calédonie prévoit, dans les écoles privées et publiques, 7 heures hebdomadaires d’enseignement de la langue kanak de la région (ou la plus demandée par les parents d’élèves) pour les maternelles puis 5 heures au niveau élémentaire. Dans la réalité, le quota horaire, la méthode d’enseignement (de la langue ou en langue) varient beaucoup selon que l’on se trouve dans une école privée ou publique, selon l’investissement du chef d’établissement, du statut de l’enseignant de langue et des moyens qui lui sont alloués. En 2006, environ 130 enfants ont bénéficié d’un enseignement en iaai à l’école publique d’Ouvéa – qui englobe l’école primaire de Fajawe, la maternelle de Wadrila et celle de Wakatr. Les collèges privés Eben Eza et Guillaume Douarre, ainsi que le collège public de Fajawe proposent depuis peu des cours de iaai à leurs élèves.
Précisions historiques
Voir Leblic (2003).
Précisions ethnographiques
Voir Guiart (1963).
Précisions sociolinguistiques
Voir Moyse-Faurie (2000) et la page « Nouvelle-Calédonie » sur le site de l’Aménagement linguistique dans le Monde, http://www.tlfq.ulaval.ca/axl/pacifique/ncal.htm
Précisions linguistiques
Voir la page « iaai » sur le site The World Atlas of Language Structures Online :
http://wals.info/languoid/lect/wals_code_iaa
Sources & Bibliographie
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