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Le breton
Page réalisée par l’Office de la Langue Bretonne/ Ofis ar Brezhoneg et L’Union latine, 2009.
Données sur la langue bretonne
Noms alternatifs : brezhoneg
Classification : indo-européenne, celtique, brittonique
Aire :
L’ensemble de la Bretagne historique (Bretagne administrative et Loire-Atlantique) avec des profils démographiques variables suivant l’endroit. La concentration des locuteurs est plus importante dans la partie ouest de la péninsule, zone de pratique traditionnelle de la langue. Néanmoins, la baisse de la pratique dans cette zone associée à la mobilité contemporaine et à l’attractivité des départements de l’est de la Bretagne aboutit à une transition très progressive d’une zone à l’autre ainsi qu’à la présence de concentrations de locuteurs dans les bassins d’emplois de Rennes et de Nantes notamment.
Dialectes et variantes :
Comme toute langue le breton comporte différents dialectes, le passage de l’un à l’autre sur le terrain se faisant de manière très progressive. On associe généralement ces variations aux anciens évêchés. Ainsi, le breton vannetais est celui qui se distingue le plus nettement des autres que sont le cornouaillais, le léonard et le trégorrois.
L’intercompréhension a existé de tout temps, l’unité de la langue étant assuré par une littérature savante ancienne (très faiblement marquée par les dialectes) et la nécessité des échanges commerciaux notamment. A l’heure actuelle, la langue standard est largement utilisée dans les médias et l’enseignement. Elle est comprise par l’ensemble des locuteurs qu’ils pratiquent préférentiellement une forme dialectale ou non : le sondage TMO-Régions de 2007 a fait apparaître que la grande majorité des brittophones n’ont « pas de problèmes majeurs de compréhension » à l’égard des médias.
Note: Broudic (2009)
Nombre de locuteurs :
Les études les plus anciennes font état d’un tiers de brittophones dans la population bretonne au début du XXème siècle, soit plus d’un million de personnes. Depuis, ce chiffre est en constante diminution, la langue étant de moins en moins transmise aux enfants depuis l’après-guerre.
Plus près de nous, le recensement de 1999 mené par l’INSEE avait établi un nombre de locuteurs avoisinant les 270 000.
D’après les données les plus récentes (sondage TMO-Régions, 2007) 172 000 personnes parlaient breton en Basse-Bretagne, la parti occidentale de la région. Ce chiffre ne prenait pas en compte les locuteurs établis hors de cette zone brittophone d’origine, mais le nombre total de locuteurs est désormais, de toutes façons, inférieur à 200 000.
Sur cette dernière période, on estime donc que la langue a perdu 87 000 locuteurs en dix ans et qu’elle en a gagné (via les écoles bilingues) 9000.
Et en l’espace d’un siècle, la langue a perdu 80% de ses locuteurs, une chute qui ne cesse d’accélérer avec la mort des locuteurs de plus en plus âgés.
Note: Broudic (2009)
Statut de la langue : Pas de statut officiel.
Vitalité et transmission :
Le breton est considéré comme « sérieusement en danger » par l’UNESCO (degré 3 sur une échelle de 5, dont le dernier niveau représente l’extinction). Selon les résultats de l’enquête TMO-Régions de 2007, dans la zone de pratique traditionnelle de langue (Basse-Bretagne), 71 % des locuteurs ont plus de 60 ans. La transmission parents-enfants est très faible (3% selon l’enquête « Étude de l’histoire familiale », INSEE, 1999).
Enseignement :
Au total, on dénombre en 2009 plus de 33 000 personnes apprenant le breton, parmi lesquelles quelques 5 500 adultes.
Enseignement bilingue
L’enseignement bilingue français-breton compte trois filières : une filière immersive associative (Diwan qui a ouvert ses premières écoles en 1977) et deux filières pratiquant la parité horaire (dans le public depuis 1983 et dans le privé catholique depuis 1990).
A la rentrée 2009, on dénombre 388 établissements dispensant un enseignement bilingue au sein de 131 communes (on compte un site supplémentaire à Paris). L’enseignement bilingue est donc accessible au sein de 6,2% des établissements et sur 8,8% des communes de Bretagne. Ces sites bilingues regroupent 13 035 élèves en 2009/2010, soit 1,5% des jeunes scolarisés (2,3% des élèves de primaire).
Initiation en primaire
En 2009/2010, 9 543 enfants bénéficient en outre d’une initiation à la langue bretonne surtout présente en Finistère du fait d’un dispositif mis en place à l’initiative du Conseil général. Ils représentent 2% des élèves du primaire de Bretagne et 10,2% de ceux du Finistère.
Initiation et cours dans le secondaire
En 2009/2010, on recensait 5 007 élèves du secondaire recevant une formation à la langue bretonne – qu’il s’agisse d’une initiation ou de cours de langue (comme option ou cours de Langue Vivante) – soit 1,4% des élèves du secondaire de Bretagne.
Enseignement supérieur
En 2008/2009, on recensait 712 étudiants recevant une formation à la langue bretonne. 299 d’entre eux (42%) suivaient un cursus de Breton et Celtique, 102 (14,3%) se préparaient au professorat, 277 (38,9%) suivaient une option langue bretonne et les 34 étudiants restants étaient inscrits à un Diplôme Universitaire consacré à la langue.
Enseignement aux adultes
Pour l’année 2009/2010, on recense en Bretagne quelques 3 500 adultes inscrits dans l’une des structures dispensant des cours de breton.
Pour l’année 2008/2009, 1 080 adultes ont suivi un stage de breton. 430 d’entre eux étaient inscrits à un stage de fin de semaine, 500 étaient inscrits à un stage d’une semaine et 150 à une formation longue de six mois.
On recense aussi quelques 350 personnes suivant des cours par correspondance.
Médias :
Edition
En 2008, on a recensé une trentaine de maisons d’édition ayant publié au moins un ouvrage en breton au cours de l’année. Plus des deux tiers d’entre elles publient régulièrement dans cette langue. On compte une centaine d’ouvrages publiés en breton en 2008.
Périodiques
Créé en 2005, Ya ! est le premier hebdomadaire papier en breton.
Bremañ est un mensuel d’information générale créé en 1980, il s’est doté en 2004 d’un hebdomadaire en ligne, Bremaik.
On compte également deux mensuels en langue bretonne destinés au jeune public, Louarnig et Rouzig.
Les autres publications qui existent se destinent à un public adulte et ont essentiellement un caractère littéraire : Al Liamm, Hor Yezh, Imbourc’h, Brud Nevez, Al Lanv, Aber, etc.
Enfin, quelques périodiques de langue française ouvrent régulièrement leurs pages à des articles en breton : le quotidien Le Télégramme ; les hebdomadaires Le Trégor, Le Courrier du Léon et Le Progrès du Finistère ; les mensuels et trimestriels Armor Magazine, Ar Men, Hopala, Le Peuple Breton.
Radios
Quelques 200 heures de programmes radiophoniques en breton sont diffusées chaque semaine.
En 2009, France Bleu, le réseau des locales de Radio France (radios publiques), diffuse 18h 30 de programmes hebdomadaires en langue bretonne auxquels s’ajoutent 7h 30 de programmes bilingues.
En 2009, le réseau des quatre radios associatives en breton diffuse 173h d’émission par semaines.
Quelques autres radios, généralement associatives, proposent un ou deux programmes en langue bretonne par semaine.
Audiovisuel
Les locales de France 3 (télévision publique) proposent 1h 50 de programmes hebdomadaires en breton.
Ces dernières années, l’offre audiovisuelle en breton s’est essentiellement développée par le biais des nouvelles technologies (apparition d’une chaîne en ligne, Brezhoweb, et de sites de diffusion de programmes en breton, Gwagenn TV et Kaouenn.net) et des chaînes locales (TV Rennes 35, TéléNantes, Tébéo, etc.).
Nouvelles technologies
La place du breton au sein des nouvelles technologies s’est considérablement développée au cours des dernières années. En termes de contenu, la place de la langue sur Internet a connu une rapide expansion (avec plus de 30 000 articles au début 2010, le breton est la 52ème langue la plus présente sur Wikipédia). Par ailleurs, de nombreux logiciels sont disponibles en version bretonne. Il s’agit encore principalement de logiciels libres (Open Office, Mozilla, etc.), mais l’offre tend à s’élargir (l’antivirus BitDefender et, prochainement, Microsoft Office).
Précisions historiques
Ve s. : Implantation de la langue par des migrants (les britanii) de Cornouailles et du Pays de Galles.
VIIIe s. : Manuscrit de Leyde, plus ancien texte connu portant des mentions en breton (gloses dans un texte en latin).
XIVe, XVe, XVIe s. : Une forme de koinè ecclésiastique se répand.
1464 : Jehan Lagadeuc termine la rédaction du Catholicon, premier dictionnaire trilingue du monde, breton-français-latin.
XV et XVIIe s. : Premiers textes littéraires d’importance, d’inspiration religieuse, pièces de théâtre et vies de saints.
1532 : Le Duché de Bretagne est annexé au Royaume de France.
XVIIe-XVIIIe s. : La koinè se fragmente en 2 standards : le standard de Vannes et le standard de Léon, puis de Quimper et Tréguier
1789 : Le processus de francisation continue et s’accélère.
XIXe s. : Le breton reste non seulement la langue du peuple mais aussi celle de la prédication et de l’instruction religieuse.
1839 : Publication d’un recueil de chants populaires intitulé Barzaz Breiz, par La Villemarqué. Cette publication est à inscrire dans le mouvement général de mise en valeur des traditions populaires et du réveil des nationalités du XIXème siècle. Le Barzaz Breiz a souvent été comparé au Kalevala finlandais par exemple.
Fin du XIXe s. : Interdiction de l’usage du breton à l’école, en classe comme dans la cour, appuyée par des pratiques basées sur la délation et l’humiliation (« symbole », etc.)
1902 : Le Ministère de l’Intérieur et des Cultes interdit la prédication en breton et les prêtres qui refusent d’obtempérer voient leurs traitements suspendus.
Années 1920 : Développement d’une littérature moderne.
1930 : D’après Campbell (2000), 75 % des 1,5 millions de Bretons de Basse-Bretagne parlaient la langue.
1936 : Début de la mise en place d’une orthographe standardisée, le peurunvan.
1951 : Loi Deixonne du 11 janvier qui institue l’enseignement des « langues et dialectes locaux dans les régions où ils sont en usage », c’est-à-dire, à l’époque, le breton, le basque, le catalan et l’occitan.
1975 : Loi Haby du 11 juillet qui, dans son article 12, affirme qu’ « Un enseignement des langues et des cultures régionales peut être dispensé tout au long de la scolarité ».
1977 : Ouverture des premières écoles Diwan.
1978 : Charte Culturelle de Bretagne qui autorise à mettre en place une heure hebdomadaire d’initiation à la langue bretonne dans le premier degré.
1981 : Création de la Licence de breton.
1982 : Circulaire n° 82-261 du 21 juin 1982 relative à l’enseignement des cultures et langues régionales dans le service public de l’Education nationale, premier texte dans lequel il est fait mention de classes bilingues.
1983 : Ouverture des premières classes bilingues dans l’enseignement public.
1986 : Création d’un CAPES bivalent (breton et une autre matière).
1989 : Création du DEUG de breton.
1990 : Ouverture des premières classes bilingues dans l’enseignement catholique.
1992 : Modification apportée à l’article 2 de la Constitution de 1958 afin de protéger la langue française de l’hégémonie de l’anglais. Il précise désormais que « La langue de la République est le français ». La France devient le seul état européen faisant référence dans sa constitution à une langue officielle exclusive.
1994 : Protocole d’accord du 27 juillet 1994 accordant à Diwan le même statut que les écoles privées catholiques via la formation de ses professeurs.
1995 : parution du premier dictionnaire monolingue en breton édité par An Here.
1995 : Circulaire ministérielle n° 95-086 précisant les principes d’organisation de l’enseignement des langues régionales.
1995 : Décision de non-ratification par la France de la Convention-cadre pour la protection des minorités nationales.
1999 : Signature mais non-ratification par la France de la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires.
1999 : Création de l’Office de la Langue Bretonne à l’initiative de la Région Bretagne.
28/05/2001 : Signature d’un protocole d’accord avec le Ministère de l’Éducation nationale pour que les écoles Diwan passent sous statut public.
05/09/2001 : Circulaires n° 166, 167 et 168 du Ministère de l’Éducation nationale précisant les modalités de mise en oeuvre de l’enseignement bilingue « à parité horaire » et par immersion.
15/07/2002 : Coup d’arrêt à l’intégration des écoles par immersion dans l’enseignement public qui devait prendre effet au mois de septembre au motif que cette intégration ne respecterait pas l’article L 121-3 du code de l’éducation (« le français est la langue de l’enseignement »), ni l’article 2 de la Constitution française. Suite à cela, l’intégration d’un enseignement bilingue par immersion dans les écoles, collèges et lycées « langues régionales » a été annulée par décision du Conseil d’Etat le 28 octobre 2002. Il a été jugé que les textes visés allaient « au-delà des nécessités de l’apprentissage d’une langue régionale » et qu’ils excédaient ainsi « les possibilités de dérogation à l’obligation d’utiliser le français comme langue d’enseignement ».
2004 : Le Conseil régional de Bretagne adopte à l’unanimité le texte « Une politique linguistique pour la Bretagne ».
2008 : Mention des langues régionales dans la Constitution (article 75-1) : « Les langues régionales appartiennent au patrimoine de la France ».
Précisions sociolinguistiques
En France, la politique linguistique a longtemps oeuvré à l’éradication des langues régionales, particulièrement de la fin du XIXème siècle au milieu du XXème. Ceci a profondément altéré le rapport de la société bretonne à sa langue tant au niveau de sa pratique que de sa perception. On est ainsi passé en l’espace de quelques générations d’une population majoritairement monolingue de langue bretonne en Basse-Bretagne à une population bilingue et minoritaire sur l’ensemble de la Bretagne (19% dans la partie occidentale des Côtes-d’Armor pour citer le pourcentage le plus élevé issu du sondage TMO-Régions de 2007). Le quasi-arrêt de la transmission familiale, le manque de visibilité de la langue dans la vie quotidienne sont des illustrations flagrantes de la dégradation de la pratique de la langue. Cette situation n’est évidemment pas sans conséquence sur l’état de la langue elle-même : affaiblie dans la société et fragilisée dans sa pratique, elle est d’autant plus perméable à la langue dominante.
Elle est ainsi portée, d’une part, par des locuteurs natifs âgés dont le vocabulaire emprunte souvent au français et, d’autre part, par de jeunes générations ayant principalement acquis la langue à l’école et dont l’accent et la syntaxe sont influencés par la langue dominante.
Les sondages d’opinion abordant la question de la langue bretonne font apparaître une amélioration de sa perception par l’ensemble de la société bretonne. Ainsi, si en 1990-1991, 75% des Bretons jugeaient qu’il fallait conserver la langue bretonne, ce pourcentage se fixe en 2007 à 88% où qu’on soit en Bretagne. On peut aussi souligner que la majorité des Bretons reconnaît le breton comme leur langue régionale (82% en 2001 ), se dit favorable à l’enseignement du breton (86% en 2007 ), se dit favorable à la signalisation bilingue (75% en 2007 ).
Note: sondage TMO-région
Extraits
Extrait d’un article sur le breton :
«Ur yezh indezeuropek eo ar brezhoneg; komzet e vez abaoe ouzhpenn 1500 vloaz. Ur yezh keltiek eo ha ne vez kavet nemet e Breizh. Ken abred hag an VIIIvet kantved eo bet skrivet ar brezohneg. Ur yezh kar-tost d’ar c’henrneveureg ha d’ar c’hembraeg komzet e Breizh-Veur eo. Hiziv an deiz ez eus e-tro 200 000 a dud a gomz brezhoneg war ar pemdez.» (Source : Ofis ar brezhoneg/ Office de la langue bretonne)
Liens
Association Brezhoneg Bro-Vear , site à propos du breton de Bégard, dans le Trégor. Association très active, qui a fourni à Sorosoro les transcriptions et traductions de plusieurs de nos vidéos sur le breton, et dont voici la présentation en français et en breton :
Brezhonegbrovear.bzh est un site internet dédié au breton parlé à Begard et dans ses environs. Depuis plusieurs années, les membres de l’association Hent Don réalisent un collectage de terrain auprès des bretonnants. Le site internet est né en janvier 2016 avec l’idée de mutualiser les travaux de chacun et d’offrir une vitrine au breton tel qu’il se parle localement.
Brezhonegbrovear.bzh zo ul lec’hienn internet diwar-benn ar brezhoneg evel ma vez kaozeet e Bear ha war-dro. Un toullad bloavezhioù zo emañ tud ar gevredigezh Hent Don war an dachenn o tastum yezh ar vro digant ar vrezhonegerien. Dre-se e oa bet krouet e miz genver 2016 al lec’hienn evit bodañ ar pezh en deus kavet pep hini en e gorn, ha diskwel ar brezhoneg evel ma vez kaozeet dre amañ.
Ofis ar brezhoneg/ Office de la langue bretonne
EUROMOSAIC : Le breton en France (Research Centre of Wales)
Sources et Bibliographie complémentaire
Office de la Langue Bretonne, 2007. La langue bretonne à la croisée des chemins. Deuxième rapport général sur l’état de la langue bretonne. Rennes, 136 pages.
Office de la Langue Bretonne, 2009. Situation de l’enseignement bilingue en Bretagne en 2009. Rennes, 64 pages.
ABALAIN, H. (1998), Histoire de la langue bretonne, Editions Gisserot.
BROUDIC F., 2009. Parler breton au XXIe siècle – Le nouveau sondage de TMO-Régions. Saint-Thonan, 208 pages.
BROUDIC, Fañch (1999), Qui parle breton aujourd’hui ? Qui le parlera demain ?, Brud Nevez, Brest.
BROUDIC, Fañch (1995), La pratique du breton de l’Ancien Régime à nos jours, Presses universitaires de Rennes.
BROUDIC, Fañch (1997), L’interdiction du breton en 1902. La IIIe République contre les langues régionales, Spézet, Coop Breizh.
BROUDIC, Fañch (1999), Histoire de la langue bretonne, Editions Ouest-France, Rennes.
CAMPBELL, George L. (2000), Compendium of the World’s Languages, Routledge, London & New York, 1st ed. 1991, 2 vols.
LE BLESCO, P. (1997), Parlons breton. Langue et culture, L’Harmattan.
MALHERBE, Michel (1983), Les langages de l’humanité, Seghers.
SIBILLE, Jean (2000), Les langues régionales, Dominos – Flammarion.
VERGUIN, Joseph (1968), « La situation linguistique dans le monde », in Le Langage, A. Martinet (dir.), Encyclopédie de la Pléiade, pp. 1093-1143.
Enseignement bilingue
L’enseignement bilingue français-breton compte trois filières : une filière immersive associative (Diwan qui a ouvert ses premières écoles en 1977) et deux filières pratiquant la parité horaire (dans le public depuis 1983 et dans le privé catholique depuis 1990).
A la rentrée 2009, on dénombre 388 établissements dispensant un enseignement bilingue au sein de 131 communes. L’enseignement bilingue est donc accessible au sein de 6,2% des établissements et sur 8,8% des communes de Bretagne. Ces sites bilingues regroupent 13 035 élèves en 2009/2010, soit 1,5% des jeunes scolarisés (2,3% des élèves de primaire).
Initiation en primaire
En 2009/2010, 9 543 enfants bénéficient en outre d’une initiation à la langue bretonne surtout présente en Finistère du fait d’un dispositif mis en place à l’initiative du Conseil général. Ils représentent 2% des élèves du primaire de Bretagne et 10,2% de ceux du Finistère.
Initiation et cours dans le secondaire
En 2009/2010, on recensait 5 007 élèves du secondaire recevant une formation à la langue bretonne – qu’il s’agisse d’une initiation ou de cours de langue (comme option ou cours de Langue Vivante) – soit 1,4% des élèves du secondaire de Bretagne.
Enseignement supérieur
En 2008/2009, on recensait 712 étudiants recevant une formation à la langue bretonne. 299 d’entre eux (42%) suivaient un cursus de Breton et Celtique, 102 (14,3%) se préparaient au professorat, 277 (38,9%) suivaient une option langue bretonne et les 34 étudiants restants étaient inscrits à un Diplôme Universitaire consacré à la langue.
Enseignement aux adultes
Pour l’année 2009/2010, on recense en Bretagne quelques 3 500 adultes inscrits dans l’une des structures dispensant des cours de breton.
Pour l’année 2008/2009, 1 080 adultes ont suivi un stage de breton. 430 d’entre eux étaient inscrits à un stage de fin de semaine, 500 étaient inscrits à un stage d’une semaine et 150 à une formation longue de six mois.
On recense aussi quelques 350 personnes suivant des cours par correspondance.
Si vous avez des informations complémentaires sur cette langue n'hésitez pas à nous contacter : contact@sorosoro.org