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12 août 2011 : Frédéric Mitterrand ne voit pas l’intérêt d’une loi sur les langues régionales
C’est dans le journal Ouest-France que l’on trouve la dernière interview du Ministre de la Culture concernant les langues régionales.
Le 10 juin dernier, Frédéric Mitterrand annonçait à Quimper, en Bretagne, qu’il allait soumettre au Parlement un projet de loi accordant un statut officiel aux langues régionales. Le 12 août, c’est encore en Bretagne, à Paimpol cette fois, qu’il déclarait qu’il n’était plus favorable à ce projet, suscitant un fort questionnement des associations de défense des langues régionales du territoire français.
Plutôt qu’une loi, le ministre préfère désormais le cas pas cas, le sur-mesure plutôt que la solution unique. Inquiet devant le coût qu’engendrerait la mise en œuvre d’une loi, il insiste sur la diversité des situations et la nécessité d’adapter les mesures à chacune des 75 langues de France : mesures de sauvegarde pour celles qui sont en danger d’extinction, bilinguisme « équilibré avec la langue de la République » pour celles qui sont bien vivantes. Le tout en collaboration avec les collectivités et les associations.
Saluant au passage les actions de l’Etat en faveur de certaines langues régionales (service de radio et télévision en Corse, notamment), Frédéric Mitterrand se déclare opposé aux quatre propositions de loi déposées au Sénat et à l’Assemblée, qui ne prennent pas en compte la variété des situations.
Cet article a donné lieu a de nombreux commentaires sur le site du journal, ainsi qu’à une réponse de Kevre Breizh, la coordination des associations culturelles bretonnes, qui a réaffirmé que « comme ailleurs en en Europe, un cadre juridique clair et des droits sont nécessaires à l’avenir des langues régionales ».
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